Interactions entre fluides & solides
Le vrai défi est celui de réussir le couplage des études géologiques, géophysiques et hydrogéologiques, à l’intérieur et à l’extérieur du LSBB, pour aboutir à une paramétrisation commune d’un géo-modèle 4D intégrateur
L’atmosphère de la Terre est composée de gaz (essentiellement de diazote et de dioxygène). Elle est divisée en plusieurs couches : tout d’abord la troposphère, la plus près du sol, variant entre 7 et 16 km d’épaisseur selon les endroits ; vient ensuite la stratosphère, montant jusqu’à 50 km d’altitude (c’est dans cette strate que se situe la majorité de la couche d’ozone) ; puis la mésosphère, atteignant 80 km d’altitude ; la thermosphère jusqu’à environ 640 km d’altitude et enfin l’exosphère, entre 500 et 1000 km d’altitude. Ces deux dernières couches sont chevauchées par la ionosphère.
Le LSBB bénéficie d’une surveillance permanente du site sur le plan magnétique, sismique et hydrogéologique. La coïncidence de ces 3 thématiques a déjà permis d’identifier le couplage dit magnéto-hydro-sismique. Les forts tremblements de terre sont capables d’engendrer des déplacements de l’ordre du millimètre à 10000 km de distance. La sensibilité de [SQUID]² permet d’observer, après filtrage des signaux dans la bande sismique, une variation du champ magnétique local synchrone au passage des ondes et consécutive à ce déplacement. Cette variation a été attribuée à un couplage électrocinétique généré dans les eaux d’infiltration du massif karstique entourant le LSBB.
améliorer la compréhension des processus de couplage entre perméabilité, déformation mécanique des roches et sismicité induite lors d’une injection de fluide naturelle ou artificielle
La compréhension des liens entre la déformation mécanique, la perméabilité et la sismicité des roches de la sub-surface constitue l’un des principaux enjeux aux frontières de la géophysique et de la géomécanique actuelles. Ces couplages hydro-mécano-sismiques constituent un ensemble complexe de processus d’interactions entre les fluides et les roches impliqués dans une grande diversité de phénomènes instables naturels (séismes, glissements de terrains) ou induits par l’homme (effondrements de mines, fracturation hydraulique dans les réservoirs, etc.).
lire la suitecontexte général des couplages hydromécaniques et de la sismicité dans les roches fracturées de la croûte supérieure.
Dans les roches fracturées à faible
perméabilité matricielle, la déformation mécanique et l’écoulement de
fluide se produisent dans le réseau de fractures, dépendant à la fois
des propriétés hydrauliques et mécaniques intrinsèques aux fractures,
mais également de la connectivité avec les autres fractures, de
l’orientation et de l’amplitude des contraintes effectives appliquées,
ainsi que des caractéristiques topographiques et géologiques à
différentes échelles.