L’antenne sismométrique 3D se compose de la station située à 5 m de profondeur sous le sommet de la montagne à une altitude de 1062 m et de cinq stations réparties dans le tunnel approximativement à la même altitude entre 535 m et 549 m. Chaque capteur mesure les mouvements du sol dont l’enregistrement en continu est assuré à une cadence de 125 échantillons par seconde suivant les 3 directions de l’espace (Z, NS et EO). Les 6 stations sont équipées de capteurs vélocimétriques Streckeisen de type STS2 associés aux numériseurs D6BB de la société STANEO
Sismologie 3D
Dans quel but?
- Surveiller et étudier les
variations du bruit sismique au LSBB afin notamment de discriminer les
sources de bruit pouvant perturber les expériences fonctionnant au LSBB
(ex. changement de la saturation en eau et des vitesses de propagation
des ondes),
- Observer les événements de nature sismique afin de caractériser l’azimut d’arrivée des ondes et leur vitesse apparente,
-
Permettre une comparaison à différentes échelles entre les rotations de
la montagne environnante déduites du réseau sismométrique 3D et celles
mesurées directement par les inclinomètres présents à l’intérieur de la
montagne.
- Caractériser
l’environnement de vibrations où se déroulent les observations et autres
expériences au LSBB, notamment en hydrogéochimie, couplage
magnéto-hydro-sismique, dynamique des processus poroélastiques [Cappa et
al., 2006], tests et développements métrologiques.
2 point importants : pour la partie hautes fréquences (à gauche sur le graphique) l’impact anthropique est extrêmement faible. Pour la partie longues périodes (à droite sur le graphique) lorsque les conditions météorologiques sont clémentes, l’isolation thermique et l’écrantage acoustique permettent d’atteindre un seuil de bruit très proche du modèle de bruit minimum terrestre.
Pourquoi?
Situé à l’intérieur du massif de la
Grande Montagne et fort de son isolement vis-à-vis de toute perturbation
d’origine anthropique, le LSBB place l'ensemble des dispositifs d'enregistrements dans des
conditions mécanique et électromagnétique à très bas bruit. Sa
position centrale au sein des grandes failles sismogéniques de Provence
[Baroux, 2003] et en bordure Sud du bassin versant constituant le
réservoir de l’aquifère de Fontaine-de-Vaucluse
[Jurgawczynski, 2007], permet au LSBB de mener des études in situ des flux
hydrauliques dans la zone non saturée de l’aquifère [Garry et al., 2008]
et plus généralement des études concernant la dynamique des processus
poroélastiques dans les milieux poreux-fracturés. De plus l’architecture du site autorise un déploiement et un monitoring sur les trois composantes Nord-Sud , Est-Ouest et Z vertical